Le BMX                    

Il paraît que la naissance du BMX (Bicycle Moto Cross, le X symbolisant une croix, Cross en anglais), date de 1976, mais on n'en est pas certain... Ce sont des  pilotes de Moto-Cross Californiens qui inventent le B.M.X pour leurs enfants, trop jeunes pour rouler à moto. Au départ le BMX est donc une Moto Cross (MX) sans moteur, donc un Bicycle MotoCross, bref un BMX.
Quoiqu'il en soit, il est apparu tout d'abord dans un épisode de Chips où les deux héros montrent à la légende de "race" (course) américaine Anthony Sewell comment sauter par dessus un trou de boue... Forcément, tous les ados scotchés devant leur écran ont fait connaissance avec le p'tit vélo.

Puis, en 1982, personne n'a pu manquer E.T. The Extra-Terrestrial, film dans lequel Bob Haro, R.L Osborn et d'autres gamins en BMX, se font poursuivre par de vilains flics en voiture !
Premier constat : le BMX est d'origine américaine... qui l'eut crû ?!

En Europe, les premiers à poser leurs fesses sur un BMX sont ceux qui ont de la famille ou des amis aux Etats-Unis. Mais les magasins de sport ne tardent pas à importer des BMX par cargos et chaque vitrine en présente un exemplaire.
Le boom du skateboard durant les années 70, est suivi par un nouveau phénomène de mode chez les ados des années 80 : le BMX., appelé aussi BICROSS.

En France, l'histoire du BMX commence en 1978 avec le retour des États-Unis d'un journaliste de moto-cross. La même année, un industriel se lance dans la production de vélos de BMX et crée la fédération française de bicrossing. 1979 est l'année des petites courses en préambule d'épreuves de moto-cross et la première course à caractère international et 100 % bicross est organisée en 1980 à Beaune.
En 1981, l'association française de bicrossing est crée. Ce sport est en pleine évolution et le BICROSS devient un phénomène de mode qui commence à intéresser constructeurs, importateurs et médias. Le Freestyle qui est sans conteste la partie la plus spectaculaire du BMX prend de plus en plus d'ampleur, se structure en se démarquant de la Race. Dès 1982 on assiste aux premières compétitions 100% BMX Freestyle notamment au Circuit Carole.Le Freestyle se développe de façon spectaculaire autour du circuit de compétition de la FNA (Freestyle national Association) puis de l'AFF (Association française de freestyle) et ceci jusqu'en 1990.
Le BMX atteint son apogée en 1987 avec environ 13000 licenciés et plus de 400 clubs. 1990 est l'année de l'intégration de la race au sein de la fédération française de cyclisme avec la création de la commission bicross qui marque la fin de l'AFB. Le Freestyle rejoint la fédération française de cyclisme en 1993 avec la création d'une commission Freestyle qui marque la fin de l'AFF. 

Au début des années 1990, on observe un ralentissement de l'activité BMX lié notamment au développement du VTT. C'est le creux de la vague du BMX jusqu'à la fin 1996. Bien que préjudiciable, cette traversée du désert a permis de faire évoluer ce sport. En effet, durant toute cette période, seuls les vrais passionnés ont continué à pratiquer et ont fait mûrir le Freestyle, tant du point de vue des figures et de la scène BMX que des relations avec les médias et les sponsors. Ce sont donc des pratiquants surentraînés et de plus en plus professionnels qui assistent depuis 4 ans à une reprise très dynamique de leur sport.

LE MATÉRIEL

Le matériel utilisé est un vélo muni de roues de 20 pouces (environ 50 cm de diamètre), de repose-pieds encore appelés pegs (tubes métalliques vissés ou soudés au niveau des axes de la roue avant et arrière pour y prendre appuis). Le vélo de BMX est aussi doté d'un système de freinage spécial nommé rotor, permettant de tourner indéfiniment le guidon sans que les câbles s'enroulent.
Le BMX d'un flatlander (c'est-à-dire un freestyler spécialisé dans les figures au sol) est très compact, rigide et très réactif.
Les vélos de rampe, street et dirt sont eux beaucoup plus longs, entraînant des réactions plus lentes, et permettant plus d'aisance lors de la réalisation de figures au cours des sauts.

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LA PRATIQUE DU BMX, LES COMPÉTITIONS

Le BMX est un sport à part entière avec ses compétitions nationales (championnat de France) et internationales (championnats du monde, meetings internationaux...).
En compétition on distingue les catégories suivantes : Amateur (débutants), Expert, Master, Professionnel. Le pilote a entre 1min30 et 4min, selon la catégorie et l'âge, pour exécuter les figures les plus libres. Il est noté par un jury composé essentiellement de pilotes ou d'anciens pilotes. Il existe 2 types d'épreuve,  la course ou racing et le Freestyle . 

Les Jams (rencontres) internationales : une jam est une rencontre informelle de pilotes qui se réunissent pour le plaisir de pratiquer. Avec le temps certaines jams européennes ont acquis une forte notoriété et sont devenus des événements incontournables (King of Concrete de Southsea en Angleterre, jam de Cologne en Allemagne).
Les X-Games, les X-trials, Bicycle Stunts series, les CFB (crazy freakin biker), les 2 hips contests : Ces événements correspondent au championnat de BMX Freestyle américain et constituent la référence.
Au niveau national :
Les nombreuses jams locales et les contests (compétitions) privées (le FISE de Palavas-les-flots, King of Paca,Circle cow, Flatimeking, ...).

LE BMX RACING

Les racers effectuent des courses sur une piste en terre jonchée de bosses qui s'apparente aux pistes de Motocross.

LE BMX FREESTYLE

Par opposition à la race où le règlement de la course est très rigide, en Freestyle (style libre en français) le but est de réaliser de la façon la plus libre possible un maximum de tricks (figures).
Équilibre, techniques, réflexion, originalité et style sont nécessaires à la réalisation des figures les plus folles et les plus spectaculaires.

Le BMX FREESTYLE s'articule autour de 5 disciplines :

Le SOL ou FLATLAND :
La plus technique des disciplines. Le but est de réaliser un maximum de figures et d'enchaînements au sol. Les figures en flat sont des combinaisons de figures en roulant (rolling tricks), des figures en sautant, et des figures en " squeakant ". Le squeak aussi nommé scuff est l'action qui consiste à faire frotter de façon régulière la semelle de sa chaussure sur le pneu avant ou arrière pour se maintenir en équilibre.
La RAMPE ou VERT :
Les figures sont réalisées lors de sauts (aérials) sur des rampes d'environ 3 mètres de hauteur appelées halfpipe pour leur profil en forme de U.
La MINI-RAMPE :
L'exercice est le même qu'en big Rampe mais sur des modules d'environ 2 mètres de haut.

Le DIRT :
Sauts sur tremplins nommés " Fun BOX " ou sur de grosses bosses en terre.

Le STREET :
Utilisation des modules urbains (plans inclinés,rambardes d'escaliers ....) pour réaliser des figures. En compétition, on reproduit à l'aide de modules en bois un parcours se rapprochant de celui de la rue.